La série dans un contexte tonal
Peut-on envisager la musique sérielle comme technique indépendante de l’esthétique dodécaphonique telle que l’a définie Arnold Schoenberg?
Peut-on la concevoir dans un environnement tonal?
Prenons une série dodécaphonique:
Nous pouvons l’utiliser comme une série de fondamentales pour construire des séquences d’accords:
On peut également utiliser cette série comme un des éléments d’une série d’accords à trois sons (comme à quatre ou cinq ou plus) cette fois les notes de la série seront noyées à l’intérieur des accords. Sachant qu’une même note peut-être harmonisée par des triades de six façons différentes, les possibilités sont infinies.
Nous voyons ici quelques façons non-dodécaphoniques d’utiliser la série. Dans le même ordre d’idées on peut également utiliser la méthode sérielle pour des séries d’une longueur autre que douze tons soit 4, 5, 6 tons. On peut aussi créer des séries ou certaines notes se répètent etc…
La musique sérielle n’est, en fait, synonyme ni de musique dodécaphonique ni de musique atonale et très peu de compositeurs, aujourd’hui comme hier, ont suivi le strict sérialisme.
Comme toujours, seule l’oreille est juge.
Bibliographie:
Points de repère I – Imaginer Pierre Boulez edition Christian Bourgois
Penser la musique aujourd’hui Pierre Boulez édition Gallimard (1963) une sorte de « bible » de la musique sérielle qui a influencé beaucoup de compositeurs.
Techniques of the contemporary composer David Cope edition Schirmer
New Directions in music David Cope edition Waveland Press
Introduction à la musique de douze sons, René Leibowitz édition l’Arche (Paris 1949) élève de Schoenberg, de Webern et de Ravel, il fut l’introducteur du dodécaphonisme en France. Pierre Boulez qui fut un de ses élèves le critiquera, plus tard, sévèrement.
Modern Twelve-tone Technique Gordon Delamont edition Kendor Music