Accords monstres (2).
Un accord simple pour commencer: l’accord pandiatonique, constitué, comme son nom l’indique, de toutes les notes de la gamme diatonique. Ici Do majeur.
L’accord en quinte, très clair, qui en partant de Do nous donne le mode Lydien.
Et l’accord CMaj7 9 #11 13.
Pas vraiment un accord ici. On va plutôt parler de « cluster » pentatonique. Fa-Sol-La-Do-Ré répété 4 fois à l’octave supérieure. (Plus un Fa).
Le magnifique accord Pyramide qui contient tous les intervalles de l’octave au demi-ton.
A noter, la disposition des notes avec, sur le modèle de la série harmonique, des intervalles plus larges dans le grave que dans l’aiguë. D’où le nom « Pyramide ».
Superbe accord que Nicolas Slonimsky appelle « Mother Chord ».
Il contient le total chromatique et onze intervalles différents.
Encore une disposition « Pyramide » qui sonne très bien.
Enfin, le « Grandmother chord » qui contient les douze tons chromatiques et onze intervalles symétriquement complémentaires deux par deux à la septième majeure sauf le premier, évidemment, qui est une septième majeure.
Pour finir, un accord pour lequel l’adjectif « monstre » est un bien grand mot, en regard de tous ceux que nous avons vus ici, mais tout de même, un accord de septième de dominante avec neuvième augmentée (7#9) qu’on peut aussi considérer comme un accord majeur/mineur à la fois.
Cet accord est souvent appelé « accord Jimmy Hendrix » qui ne l’a pas inventé mais l’a certainement popularisé.
On le trouve dans tous les styles de musique de Debussy (Feuilles Mortes) à Jimmy Hendrix (Purple Haze), en passant par Stockhausen, Pink Floyd (Shine on you crazy Diamond), The Beatles (Taxman), Pixies etc etc…
On peut le considérer, à l’instar de John Perry, comme la gamme de blues dans un seul accord.
Bibliographie
Thesaurus of Games and Melodic Patterns Nicolas Slonimsky ed. MacMillan